Après avoir laissé tomber le groupe dans lequel j’ai joué pendant tant d’années et après avoir changé de job, davantage de temps libre m’a permis de me lancer dans la construction d’un four à pain, rôtis, pizza etc… Il a d’abord fallut couler une dalle pour délimiter l’emplacement et assurer une base solide :
Montage du support avec quelques moellons. Et comme je n’aime pas ce qui est trop carré et régulier, il y a un angle avec le bord de la dalle : 
Sur le support, installation de la base du four. Un peu de béton coulé sur quelques planches, puis des briques réfractaires de récup assemblées, des chutes de briques mélangées à du sable au milieu du cercle, quelques moellons à l’avant et c’est tout. Les moellons devront supporter le poids de la pierre qui formera l’entrée du four.
Par dessus cette base un peu éclectique, les briques réfractaires sont installées le mieux possible. Elles seront visibles, il faut donc s’appliquer un peu. Un peu de liège est placé entre le cercle du four lui-même et la base de la voûte, il sera retiré une fois le mortier sec. L’espace ainsi laissé est censé permettre à l’ensemble de se dilater sans fragiliser la structure. Avant de poursuivre par le montage de la voûte, les briques vont être poncées afin d’obtenir une sole la plus lisse possible. L’opération s’est déroulée sur plusieurs jours et en utilisant des techniques diverses de ponçage.
Ensuite vient un moment sympa : le montage de l’entrée du four. Un gabarit en contre-plaqué sert de support, les briques sont installées dessus, puis un peu de mortier les solidarise. A noter : une découpe est prévue, c’est le départ de la cheminée. Des câles ont été glissées soue le gabarit. L’espace dégagé permettra de retirer le gabarit plus facilement une fois le mortier sec. A l’arrière, caché sous un plastique, le dôme a été formé par du sable.
Pendant que l’entrée sèche, le dôme est peaufiné puis recouvert de papier humide et le montage de la voute commence :
L’effet est sympa : on dirait un œuf de dinosaure 😉
Les briques sont soigneusement (bien sûr) assemblées et le mortier comble les vides, assurant la stabilité et la régularité de la voûte. Une couche recouvre enfin l’ensemble :
Une fois l’entrée et la voûte sèche, le gabarit et le sable sont retirés, puis une première couche d’isolant est mise en place. Il s’agit de pouzzolane agrégée par du mortier :
Le conduit de cheminée est complété par quelques briques.
Et un premier feu consacre l’avancée des travaux :
La mise en place de la voûte en façade :
Une couche de chaux/chanvre recouvre la voûte :
Une couche de mortier d’une fort belle couleur (selon les goûts), et voici le résultat final :
A l’usage et après quelques recherches, il s’avère que ce modèle de four est plus adapté à la préparation de pain ou de rôtis qu’à des pizzas, même si ça fonctionne. La voûte d’un four à pizza devrait être plus large et moins haute pour une cuisson plus efficace.